12ME journée GESS : ESS et territoires

APPEL À COMMUNICATION

Dans la lignée des précédentes éditions des Journées GESS, nous vous convions à présenter et discuter des travaux de recherche portant sur la gestion des organisations de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). L'édition de 2025 sera portée par l’IAE Angers et le laboratoire GRANEM (Groupe de Recherche Angevin en Économie et Management) de l'Université d’Angers. Cette 12ème édition se déroulant les 11 et 12 décembre prochains sur Angers se propose de questionner plus particulièrement le rôle, l’influence et l’engagement des organisations de l’économie sociale et solidaire dans et sur leurs territoires dans toute leur diversité.

 

L’ESS est aujourd’hui présentée comme un processus territorialisé, ou de proximité, avec des entreprises et acteurs qui, notamment du fait d’activités et d’emplois non délocalisables, favoriseraient la cohésion territoriale et le développement local (Chabaud, Eynaud et Raulet-Croset, 2024). Au-delà de ce constat, l’ESS joue donc un rôle important dans le développement des territoires (Giandaldoni, Richez-Battesti et Fraisse, 2024), en proposant des modèles d’organisations hybrides conciliant objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Ces organisations, qu’il s’agisse de coopératives, mutuelles, associations ou entreprises sociales, participent activement à la dynamisation des écosystèmes locaux. Toutefois, leurs rôles et leurs contributions sur les territoires demeurent encore insuffisamment étudiés, et ce alors même que ces liens avec les territoires semblent a priori naturels.

 

Cette 12ème édition des Journées GESS se proposent de questionner comment les organisations de l’ESS influencent et sont influencées par leur territoire. Dans ce cadre visant à approfondir les dynamiques entre organisations de l’ESS et territoire(s), plusieurs axes de réflexion et de questionnement sont envisageables et nous en présentons ci-après quelques pistes non exhaustives :

 

  • Comment les organisations de l’ESS adaptent-elles leurs modes de gouvernance pour mieux répondre aux spécificités locales ? Il est par exemple possible, comme Demoustier et Richez-Battesti (2010), de s’intéresser aux relations particulières des organisations de l’ESS aux ressources territoriales.

 

  • Dans quelle mesure les principes directeurs de l’ESS (non-lucrativité, gouvernance démocratique, mission sociale, coopération territoriale entre autres) ou le caractère hybride des organisations de l’ESS (Battilana et Lee, 2014) sont-ils des facilitateurs ou des obstacles à la mise en œuvre de pratiques en faveur du territoire ? En outre, quels seraient les outils, méthodes de gestion, innovations sociales à développer pour y parvenir ? En ce sens, suivant les exemples du dernier ouvrage sous la direction de Kleszczowski et Raulet-Croset (2025), les questions d’évaluations et de mesure d’impacts peuvent être abordées.

 

  • Comment les organisations de l’ESS participent-elles aux transitions économiques, sociales et environnementales des territoires ? Il est ainsi possible de questionner et d’étudier les partenariats favorisant l’innovation sociale à l’échelle locale à l’instar des travaux de Bidet et Richez-Battesti (2024), ou encore les effets réseaux à l’œuvre sur les territoires comme le font Henrion et al. (2019).

 

  • Comment sont présentés et représentés les écosystèmes territoriaux de l’ESS et quels leviers pour renforcer l’ancrage territorial des acteurs et organisations de l’ESS ? Et quels moyens pour communiquer entre ces acteurs du territoire ? À titre d’exemple, Filippi (2022) développe la notion de responsabilité territoriale des entreprises pour concilier RSE, ESS et territoires.

 

 

Ce sont là autant de questions qui abordent la relation de l’ESS et de ses organisations à leur territoire, questionnements qui sont non exhaustifs et attendent d’être enrichis de vos propositions scientifiques.

 

 

 

Comme pour chaque édition, l’appel à communication encourage les soumissions sur une thématique précise – l’influence des organisations de l’ESS sur leur(s) territoire(s) – mais sans exclusivité. Dans cet esprit, les Journées GESS demeurent ouvertes à tout travail de recherche questionnant les cadres conceptuels et les pratiques de gestion des organisations de l'ESS.

 

PARTICIPER AUX JOURNÉES GESS

Les Journées GESS sont ouvertes à tous types de contributions. Elles peuvent s’inscrire dans une approche critique, dans un esprit pluridisciplinaire. Il peut s’agir de travaux théoriques, d’études de cas, de monographies, d’analyses comparatives, etc., dans tous les secteurs de l’ESS, dans une perspective nationale ou internationale. Une attention particulière sera portée aux approches ancrées sur le terrain.

 

L’objectif principal de ces journées est de favoriser les échanges dans un esprit constructif pour encourager la progression de la recherche, qu’elle soit à visée doctorale ou orientée vers la publication. Dans cette perspective, les ateliers sont conçus selon deux principes : Les animateurs de chaque session donnent accès aux communications finalisées aux participants et organisent la relecture entre pairs. Lors des sessions parallèles chaque papier sera présenté selon un format court avant d’être discuté plus longuement par un pair puis l’ensemble des participants de la session thématique.

 

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